

Jusqu’où, jusqu’où la vivre, là vivre, ici, maintenant, partition désarçonnée, notes oubliées sur le cordeau du graphe, crayon mutilé, cassée la mine, cassée, attendu que la fièvre n’est que l’apanage de la santé, plus de férocité alors, plus de cette lutte inutile, plus d‘inutile, et, dans cette langueur qui mène aux confins du pourtour, dans l’ignorance affable des salutations minaudes, je, quoique je, ici, ou pas, ne se présente pas en fameuse posture, je, malgré tout, amorcé par vos sourires que j’ai crus délicats, confiseries des attouchements grégaires, et moi, si si, moi, perché sur l’estrade des tabulations, marchant funambule inapproprié des déséquilibres funéraires, je vois le visage des morts que j’ai aimés, et pour qui, Véronique est peut-être, mais alors vraiment peut-être, une anticipation qui ouvre à la conscience la vérité du gouffre, alors jusqu’à qui, jusqu’à quoi, aux tréfonds immolés de toutes les effractions, tombes et mausolées, aux précipices granuleux de la craie qui s’évanouit sous les mots, quand, disons-le, quand ils se mettent à table, ce n’est pas sérieux de trop l’être, se lance alors dans un espace contigu le cri de l’oiseau qui rêve d’une liane et chante sous la feuille l’hymne aux poisons des folles amours.