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Ukraine
Paludier des artifices, minotier des ablutions, de rivière en rivière, d’algue en algue, de copeau en copeau, c’est à la lie de revenir engranger les siècles de l’Histoire, c’est au limon de rassurer l’effroi et d’encercler le feu des soirs impatients. De char en hurlement, de broiement d’épisodes en charniers désaccordés, de partition en déchirement. Comme une hécatombe préfigurée par le visage dénudé de l’effarement.  
Nous plongions au-dessus des nuées pour voguer en légèreté. En finesse de l’aspic et glissement frôlé par la mort.
Ce serpent argenté qui sinue nos cheminements, qui dessine sur l’autour le silence des fascinations.
Se jeter d’une falaise pour voler sur les mémoires et planer de tour en tour, quand les canonniers de l’absence déchirent les membres du taureau.
Qui gît.
Qui s’effondre sur le flan des coupures et boit le sang des alluvions.
Disparaître en filament, se maudire sur les visions de nos sentiments affleurés.
La peur a depuis longtemps quitté le regard, le jour où il a décidé de noyer son chagrin dans les méandres de l’apostrophe.
Buées sur ritournelles, massacres achalandés au mirador des offrandes, spectacle à nouveau, de ces obscénités captives.
Les chiens se sont tus. Mais leurs maîtres ont des ambitions létales.
Et dans le défilé des oraisons, un convoi à jamais égaré, se perd dans le brouillard de l’effacement.
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