De guerre lasse. ..

Brumes atrophiées.

Posées en lice sur le marbre des étrangetés
Coulis de signe, saignées d’argent, blessure aux ailes des pontons, menaces sournoises et sourdines mêlées.

Un chant de défaite sur des steppes de givre.
Des armées de ciment pour une sédition impossible
La larme d’un passant devant la statue scellée.

Quel empereur, pour quelle figurine ? Quel dictateur, pour quelle parodie ?

Brumes en souvenir décimé.

Les plaines de chair noire ont été inondées, sous l’arpent de la pensée, le nuage sanguinaire des milices de l’automne

Lobotomie

Olifant brisé aux arrêtes orphelines, en coupure, en atrophie des panthéons
Le défilé pourra traverser la ville, résonner sur le fleuve et détruire la ligne de vie. Je vois le visage atone d’une vieille femme abandonnée. Et son fantôme arraisonné déporté en Sibérie.

Chaque fil tissé sur le sourire, étiré dans la trame et vivifié de ton refus. Chaque caresse sur le velours des  entailles. Chaque espoir dessiné comme une silhouette sur le pan d’un mur fissuré.

Résistance

Un chien perdu fait glisser ses griffes sur le métier des violences.
Il sait et il attend. Il parle aux hivers comme on croise le fer avec la mort. Il hume aux vents le museau de la liberté
Et regarde se tresser les filins de la passion.
Brumes colorées. Charniers en traces ligamenteuses. Dans l’eau de la source, tu vois la truite se refléter, nager à contre-courant

Le chien blessé lèche le sang des apostasies, dans la solitude des cimetières dévastés.
Cris et chants