Qui
Trace de sang sur la plaie, effigie attentive aux mouvements des folies
Qui
Cri bercé aux falaises de l’effroi
Qui encore
Morsure abusée des destinées captives
Chute absorbée par le récit
D’un masque le repos, ou l’argument défalqué des illusions
Dans le déchirement, l’arpent silencieux des atrocités
Le serpent maculé des sinuosités, le licol des atrophies
Colère orpheline
Sillons creusés dans la cendre
Lapidations oculaires
Qui
Dans l’once d’un onguent virulent
Une fosse aux férocités légendaires
Quand, de l’arche au doute
Du don à l’amnésie
Tu offres aux exécutions les jugements abrupts du néant…
Toi qui hurles aux vents les soupçons de l’infâme,
Toi, qui marches dans l’océan de leur mépris.
Toi, aux visions de vertige,
Au gouffre de l’absurde
Enfant des insomnies
Tu détailles les éclats de la voix
Les éclisses de la peau
Les armées de la victoire ont le reflet des déroutes
Quand aux victimes de la stupeur répond le bannissement des réfugiés
Elles décomptent les vies sur des diagrammes anonymes
Aux larmes des cités
une écholalie de l’indifférence
Ton nom ne sera que gravure sur mur
Ou dérive de l’épine
Toi, tu fonds en tranchées dans l’orage des destructions
Tu rampes sur le cordon des espoirs pour défendre un abri
Et tu vois dans le regard de l’autre
L’épitaphe fossilisée
Cette fixation mortelle qui vrille tes mots
De qui es-
tu l’ennemi ? Et pourquoi gis-
tu au front ?