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de Jean-
Christophe Delmeule
(e
xtrait1)
Des corps nus déchiquetés par le regard ces noyés affolement désespérance suprême cette toupie lacérée et ce tournoiement angulaire des corps encore perdus dans l’océan des cris et des tourments dans mes tracés paisibles sur cette plage où jadis j’avais retrouvé une jeune fille disparue de tout de la planète vivante des rues bariolées de flous des égarements maudites meurtrissures de la peau incisée maudite parure de la nuque et du dos disparue enfouie dans le sable des mers grises et froides des stylets ciselés d’apparence en dorure des flammèches instillées et des peurs absurdes de l’absurdité muselée des corps charriés de givre dans la boutonnière du crime celui commis ici par les troupes amnésiques par les tueurs sans avenir qui obéissent au parfum des silences ce jeune ivoirien assassiné par horreur ces femmes élancées dans les abîmes du viol ces enfants-
soldats drogués de clous et de croix ces crinières canines qui flottent dans la décomposition de l’âtre
Des corps nus déchiquetés par la brillance du souffle la lune absorbée qui écoute les étoiles pleurer le drapeau de la morgue qui déflotte mes absences j’ai beau promener mes pas sur le littoral de l’errance les fleurs de sel viennent gercer mes incertitudes sauf ces voix ces hurlements ces éclatements sauf ces visions de l’atroce qui défigure nos chansons ces épisodes maquillés de la mort quand elle frappe au cœur de la tendresse
(extrait2)
Des chiens hurlants dans les tavernes du doute
Des loups vampirisés par les canines du vol
Des hyènes abandonnées au désert
Moi je suis le serpent maudit qui enfonce ses crocs dans la viande du deuil
Moi je suis le sorcier qui cultive les champignons de l’écho