la commissure des sèves
C’est ainsi qu’elle m’enroba…
Étoile des orifices, petit instant malhabile des premières insistances, approximation généreuse des mots couverts de sources, je veux briller sur l’établi des caresses. Écorce des alluvions, premières voyageuses des torrents, je vois la cuirasse scintillante des truites aux reflets de tes yeux. Qui dessinent un arc en boutant de pierre, sculptée de ces inscriptions subtiles. Le genou d’un ravin, le corps alangui d’une bruissure, la chute inopinée des reins de feu. Ogive meurtrière des défenses sans raison, passion obsidionale des élégances sans lutte. Tu ris. Dans la corseture des lianes, le déboulement fragile des forêts de lave. Tu ris, encore, de ces souches aux chœurs ancestraux, clignements des vicissitudes sur les parois de l’histoire, vagissements des cornes de bois. Tu montres le tancement des doigtés sur la veine des saisons. Cévennes marbrures de cascades limpides, Corse des saillies, Patrie odorante des menthes inachevées. Chaque frisure, chaque fraisure. Limpide comme le tranchant de la lame, cible crétoise des glissades carnivores. Tu manges en mon poing le sucre des violences, tu lèches le filin des absences, cette coupure du temps dans le soupçon des nuitées. Sœur magicienne des amertumes, ce sel citronné des coupures du vif. J’attends ton invitation aux fièvres de murmures. J’entends dans le cloître des artifices les voix inachevées des chorales des affres. C’est une paroi vertige de la saisie des doubles, un miroir arborescent sur le reflet des tempes, le lent parcours d’une main sur la joue d’une aimée. Quand le jour se lève enfin j’entends le chuchotement des larmes dans la coulure des rêves. Je sais la cicatrice des limbes, le repli majuscule des aveux criés dans le parc des sacrifices.