Nous avons appris la disparition d’un ami, de son sourire et de sa voix. Dépositaires inattendus nous avons revêtu les fables de cendre et enterré les mémoires. Pourquoi nous, lucioles éphémères ? Devenir le berceau du tombeau et sculpter l’épitaphe des jeux. Ne pas avoir vu venir cette gravité qui détourne nos ligaments et tresse les chevelures du vide. Chaque nom pour un périple assoiffé. Traces, signatures, segments apocryphes des marbrures sanguines.
Palpitement joyeux des veines aromatiques.
Ne rien oublier, ou tout. Ne rien abandonner. Ou tout.
Cette grange aux parfums de mue. Une paille dans la blessure du geste.